Interview : les secrets de la peau

Le saviez vous ? La découverte du SDKP est pour le moins unique car c’est par hasard, alors que des chercheurs étudiaient ses propriétés cicatrisantes sur les peaux brûlées, que ses propriétés anti-âges unique ont été découvertes.

Ainsi, outre ses propriétés anti-âge inédites présentes dans notre Life Serum, le SDKP est avant tout un allié hors-pair dans la restauration des peaux brulés.

Ainsi, pour vous éclairer davantage sur les cicatrices et les brûlures, l’équipe Peptid7 a rencontré le professeur Serge Baux, spécialiste dans la matière.

Serge Baux chirurgien titulaire du prix Withaker, pionnier de la Brûlologie mondiale, ancien Chef du service Chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique du Centre des Brûlés de l’Hôpital Rothschild à Paris, auteur du livre « Les brûlures » paru en 2000 chez Hermann, est à l’origine de la célèbre règle de Baux qui fait autorité en matière d’évaluation des chances de survie d’une personne âgée brûlée.

Toujours soucieux de véhiculer une information juste et précise, il a gracieusement (*1) accepté de répondre à quelques questions sur la peau, les cicatrices, les brûlures. 

Professeur, y a-t-il, de manière générale, des peaux plus fragiles que d’autres ? Certaines peaux cicatrisent-elles mieux que d’autres ?
Serge Baux: Oui, sans doute mais on ne le sait pas toujours avant qu’il n’y ait des atteintes. De façon générale les peaux de personnes jeunes cicatrisent mieux que celles des personnes plus âgées, les peaux noires ont souvent plus de risques d’avoir des cicatrices hypertrophiques et chéloïdes.

L’âge constitue une atteinte pour la peau, est-ce à dire que les brûlures sont plus dangereuses quand on avance en âge ? 
Serge Baux : Avec l’âge la peau a tendance à perdre de l’épaisseur et les cellules qui la renouvellent en permanence tendent à perdre de l’activité. Il est donc vrai que les brûlures sont plus dangereuses pour les gens âgés. En fait, deux paramètres influent principalement : l’âge et le pourcentage de l’étendue brûlée. Un score bien connu est celui qu’indique la règle qui porte mon nom (*2) : en additionnant l’âge et le pourcentage de surface atteinte, plus le score est élevé plus le pronostic vital est engagé (plus on s’approche de 100).

Lors d’accident on évoque souvent les greffes de peau, peut-on greffer n’importe quelle peau sur n’importe quel individu ? Votre éminent collègue et ancien élève le professeur Mimoun a effectué une greffe complète de peau, cela ne pouvait-il se faire qu’avec des jumeaux ? 
Serge Baux : Non, on ne peut pas greffer n’importe quelle peau sur n’importe quelle peau. Un individu rejette une peau étrangère après quelques jours sauf si elle a perdu ses caractères génétiques. On utilise parfois des peaux étrangères durant une courte période pour des raisons thérapeutiques mais la période avant le rejet reste courte. Dans le cas de la greffe entre jumeaux, elle est possible lorsqu’il s’agit de vrais jumeaux homozygotes.

Après guérison, une fois passés les dangers et les douleurs premières, les brûlés peuvent-ils utiliser des soins ou des cures particulières ? 
Serge Baux : Oui, c’est possible. Il faut éviter les produits irritants, choisir avec soin, l’hydratation est une bonne chose, il faut agir avec précaution.

*1. Le professeur Baux a répondu à ces questions de manière purement désintéressée, aucun avantage ni rémunération d’aucune sorte ne le lie à la Société RPM Dermatologie..

*2. Il s’agit de la « règle de Baux » La règle de Baux permet d’évaluer le pronostic vital d’un brûlé selon son âge, la surface et la profondeur de la brûlure (à partir du second degré intermédiaire), et d’éventuelles tares associées et connues comme le diabète ou encore l’insuffisance cardiaque. La règle du calcul de l’indice est simple : on additionne l’âge à la surface corporelle brûlée (SCB) et on ajoute 15 s’il y a existence d’une tare avérée. Si l’indice dépasse 100, le pronostic vital est très fortement engagé. Pour plus de précision voir l’ouvrage Les brûlures. Collection « ouverture médicale ». Paris. Hermann. 2000.124P.